Chronique du Dancefloor n°6🪩
Est-ce qu’une discothèque est d’abord un bar ? Est-ce qu’un bar est d’abord un lieu où il doit y avoir de la musique ? Est-ce qu’on vient d’abord pour boire ou pour danser ? Quel est le premier à l’origine ? Dans le chaos qu’on n’appelle fête il n’y plus vraiment d’ordre. On peut faire une soirée n’importe où, dans un bar, dans un salon, dans une forêt, dans un bunker, dans un train… N’importe quoi peut être une piste de danse, un simple parquet qui craque pour le malheur de nos voisins du dessous, le carrelage d’une douche, du sable, de la terre, du béton… Et si on veut enflammer le dancefloor, il devient une surface combustible. Peut-être que le bar du club ne sert juste qu’à ça, être la petite allumette qu’on craque sur la piste poisseuse hautement inflammable où tant de verres ont chutés. Alors est-ce que c’est la musique ou est-ce que c’est le bar qui nous fait cracher du feu ?Nous fait démarrer comme des fusées ? Un club sans bar est-ce que ça existe même ? et un bar sans musique ? Est-ce que le premier club n’était pas d’abord un bar qui a dérapé quand la bonne musique a monté de volume et que deux trois bros ont fais glisser chaises, tables, pour lâcher leurs meilleurs moves ?
Dans une adolescence furieuse, un club c’est un vieux préau où s’abriter, jeune adulte en perdition c’est le mètre carré d’une cuisine d’étudiant précaire, devenu adulte farouche c’est peut-être juste là où tu allumes le son et décapsule ta bière.
Et puis franchement, club, bar, placard… tant que la musique est bonne on en a peut-être rien à foutre en fait.
Bref, j’ai vu binary digit hier soir et c’était bien cool.
N.B : si tu regardes Oz, tu vas commencer à traiter chaque sujet de ta vie comme les monologues d’Augustus Hill
N.B : kiffe ultime : la personne que t’as ramené à la soirée match ton énergie sur la piste. C’est pas sexy, c’est pas basique, c’est pas un suricate aux deux pieds gauche, c’est l’oncle Beauf qui retourne dans sa phase fièvre du samedi soir.