Chronique du dancefloor n°10 🪩
C’est le closing ! 1/3
Préparez-vous à dégager de la piste, à être brutalisé par des videurs sans empathie ! Pas besoin de quémander une dernière, on est pas à un concert indie et le DJ doit être à Budapest à 7H ! Alors n’oubliez pas votre pote en train de dormir sur le canapé, de tipsé le barman qui vous a vendu une vodka-pomme sans vodka et les 3 vestes de vos potes qui sont sur le même porte-manteau, celui qui vous a couté plus cher que l’entrée.
Respirez the fresh air de la pollution parisienne après avoir été asphyxié par the fresh air de la transpiration parisienne.
Et si vous êtes un mec seul à Pigalle, allez vous acheter un ptit domac bien mérité. Si vous êtes une femme, ne bougez pas ! Peut-être que personne n’a encore remarqué que vous aviez des seins !
Autour de vous, le chant du coq vous réveille presque malgré vous « Où est l’after ? ». Mais oui, où est-il ? Au fond du lit ? Dans un énième lieu de fête ouvert jusqu’à 12h ? Dans l’appart de totales inconnus qui habitent beaucoup trop loin de chez vous ?
L’after. Créer pour ceux qui ont un jour naïvement déclarer dans un état d’extase qu’ils aimeraient que la fête ne s’arrête jamais. La fête à l’infinie. La fête on a loop. Before, Event, After, Repeat. La never ending party. Full moon full month. Bill Murray et son jour de la marmotte en vacance à Ibiza. Ici, tu bois pour oublier, pour oublier que tu es venu pour oublier, oublier quoi déjà ? Tu seras le poisson rouge qu’a pas le temps de s’ennuyer. Il y aura toujours quelqu’un pour danser sur une table, le DJ fatigué se reposera seulement en B2B et le saladier de coke sera le sac à main d’Hermione Granger : Plonges ton bras dedans sans crainte.
Boire, danser, refouler, oublier, repeat. La vie vaudrait la peine d’être vécu seulement ivre, seulement euphorique, seulement si elle marche sur le fil entre divertissement et décadence. L’explosion des sentiments mais seulement les bons. On laisse les mauvais à la porte. On s’anesthésie et on arrête avec les questionnements, les peurs, les souvenirs qui nous hantent. Ici, rien ne peut nous faire du mal… n’est ce pas ?