Chronique du dancefloor n°10 🪩
C’est le closing ! 2/3
***Maintenant, il est 2h du mat et permettez-moi de m’éloigner un peu de la piste pour m’assoir sur les canapés avec vous et avoir cette conversation étonnamment sérieuse de milieu de soirée…***
La fuite, vous allez dire. Encore. La fuite et la fête. Pourquoi j’en reviens toujours là ? Parce que j’en suis obsédé depuis que je l’ai conscientisé, ma quête du non-vide. Meubler. Meubler comme si ta vie était un putain de catalogue IKEA. Meubler pour pas s’ennuyer. Scroler pour pas s’ennuyer. Voyager pour pas s’ennuyer. S’ennuyer pour pas réfléchir. Réfléchir à quoi ? Que ta vie est pas exactement ce que tu voudrais qu’elle soit ? Le problème c’est pas que la fête est pas assez longue, c’est que la vie ne l’est pas assez. Pas assez pour perdre du temps à se demander si elle l’est ou non. Pas assez de temps pour écouter tous ses gens qui te disent que « t’as le temps, t’es jeune ». Mais t’es jeune jusqu’à quand ? Jusqu’à quand on peut encore te dire ça ? Et si on arrêtait de le dire comme si on y croyait ? Et si on reconnaissait qu’on dit ça seulement parce que c’est rassurant et qu’on a juste peur de s’imaginer que se soit faux ? Imaginez, on a pas le temps. Demain est déjà là. La vie s’est maintenant. Faut commencer à vivre maintenant. Faut faire ce qu’on a envie maintenant. Réaliser tous nos projets maintenant. Si tu sens que c’est le moment, alors c’est le moment. Le temps, c’est juste impossible de savoir quand il va commencer à en manquer. Alors arrêtez de faire genre que vous êtes les gardiens du temps parce que vous avez quelques rides sur le visage, parce que pour vous la vie ça a marché comme ça. Regardez la personne que vous avez en face de vous et svp essayez pas de voir votre version de la vie à travers elle, mais plutôt écoutez la.