Ce total des ventes qui semble incroyable, même pour nous, représente en réalité une moyenne de 28.000 albums par an, les vertus du travail à long terme.
Nous avons publié ‘La Chenille qui fait des trous’ en 1995. À l’époque, Mijade était une librairie de Bandes dessinées et de livres pour la jeunesse qui débutait modestement une activité d’édition. Nous avions remarqué la disparition des livres d’Eric Carle du catalogue de son éditeur français. N’écoutant que notre naïveté et ignorant les usages, nous avons sollicité son éditeur américain au salon de Francfort. Une image que je conserverai longtemps: après avoir vérifié deux fois, une par une, la liste des langues dans lesquelles ce titre était déjà publié, celui-ci se retourne vers nous tout interloqué: ‘effectivement… le français est libre, voici les coordonnées de l’agent de Monsieur Carle’.
Quelques semaines plus tard, nous recevions le contrat signé. Entretemps, je n’osais pas y croire, persuadé que l’agence allait illico contacter une maison plus prestigieuse qu’un petit libraire-éditeur perdu en Belgique. 
Eric Carle a été l’une de nos bonnes étoiles. Il nous a fait gagner plusieurs années en nous offrant une «patine», un «fond classique» de quelques titres indispensables dans un rayon jeunesse qui se respecte. Viendront ensuite les rencontres avec des illustrateurs qui voulaient vivre de ce métier, comme Quentin Gréban et Grégoire Mabire entre autres. La décision a été prise, nous allions «grandir» avec eux, vendre nos deux librairies pour financer la maison d’édition, l’aventure démarrait. Portés par une toute petite chenille, nous avons creusé notre petit trou dans les rayons des librairies françaises. 
Thanks a lot Eric!

@quentingreban
@mabire_gregoire
@carlemuseum
Ce total des ventes qui semble incroyable, même pour nous, représente en réalité une moyenne de 28.000 albums par an, les vertus du travail à long terme. Nous avons publié ‘La Chenille qui fait des trous’ en 1995. À l’époque, Mijade était une librairie de Bandes dessinées et de livres pour la jeunesse qui débutait modestement une activité d’édition. Nous avions remarqué la disparition des livres d’Eric Carle du catalogue de son éditeur français. N’écoutant que notre naïveté et ignorant les usages, nous avons sollicité son éditeur américain au salon de Francfort. Une image que je conserverai longtemps: après avoir vérifié deux fois, une par une, la liste des langues dans lesquelles ce titre était déjà publié, celui-ci se retourne vers nous tout interloqué: ‘effectivement… le français est libre, voici les coordonnées de l’agent de Monsieur Carle’. Quelques semaines plus tard, nous recevions le contrat signé. Entretemps, je n’osais pas y croire, persuadé que l’agence allait illico contacter une maison plus prestigieuse qu’un petit libraire-éditeur perdu en Belgique. Eric Carle a été l’une de nos bonnes étoiles. Il nous a fait gagner plusieurs années en nous offrant une «patine», un «fond classique» de quelques titres indispensables dans un rayon jeunesse qui se respecte. Viendront ensuite les rencontres avec des illustrateurs qui voulaient vivre de ce métier, comme Quentin Gréban et Grégoire Mabire entre autres. La décision a été prise, nous allions «grandir» avec eux, vendre nos deux librairies pour financer la maison d’édition, l’aventure démarrait. Portés par une toute petite chenille, nous avons creusé notre petit trou dans les rayons des librairies françaises. Thanks a lot Eric! @quentingreban @mabire_gregoire @carlemuseum
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