La fille qui explose (2024), court-métrage d’animation de 19 minutes, raconte l’histoire de Candice. D’ailleurs, dès les premières secondes, c’est elle qui se présente : « Je m’appelle Candice. Depuis trois mois, j’explose tous les jours. Même les jours fériés. Même les jours de grève. » La protagoniste principale en est le résultat à l’image : un corps disloqué puis recomposé, patchwork rabiboché d’esthétiques disparates. Un œil vert en amande type Barbie, un œil bleu globuleux made in Chucky, une bouche cousue en un rictus sanglant, une oreille d’orque greffée sur une peau glowy : la cohérence, luxe de l’ancien monde. Candice, elle, a la trentaine, une chambre en ville, des amant·es, un·e psy et peu d’ami·es. Elle a tout réussi, fait de grandes études, mais surtout, elle a toujours eu peur. Une peur paralysante, qui rejoint le marasme partagé par la France entière, et qui entraînera les explosions : « On est tellement isolé·es qu’on a besoin d’être découpé·es pour apprendre à se réunir à nouveau. »
extrait du texte d'Ingrid Luquet-Gad
La Fille Qui Explose
@new.galerie jusqu'au 9 novembre
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image: film still La Fille qui explose, 2024, vidéo HD, 19mins