Ceci est un axe. C’est drôle comme souvent dans la vie, on a besoin de « grands discours ». Je ne parle pas des bonnes résolutions qui envahiront nos conversations dans les prochaines semaines, je pense plutôt à nos déclarations quotidiennes faisant état de nos diverses convictions, de nos engagements louables, et de toutes ces paroles servant à montrer, au bout du compte, combien nous sommes des individus formidables. Les entreprises, les marques, les groupes, les partis politiques, sont comme nous, ils bâtissent des récits, et à grand renfort de communiqués parfois grandioses, on se persuade tous que ce qu’on fait est formidable. Je n’émets ici aucune critique, car nous avons besoin de cela, nous avons besoin de mots pour nous rassurer, pour nous donner de l’élan, pour communiquer, pour attirer des gens, pour redorer nos égos et nos cœurs tremblants. Je suis la première à parler ici même d’éducation et de philosophie, à diluer chaque matin mon langage dans 2000 signes, les espérant suffisamment inspirants et construits. Le problème de tout cela n’est pas de le dire, ni même de l’afficher, la difficulté réside comme souvent dans la réalité qui accompagne nos propos. Le langage est beau lorsqu’il est au service d’une cohérence. Mais qu’en est-il lorsque la sincérité se dissout dans des pratiques chancelantes ? Lorsque les engagements se brisent sous le poids des apparences ? Lorsque la pensée et l’action sont si écartelées qu’on n’y comprend plus rien ? C’est ici que naît la défiance et c’est ce qui fragilise nos liens, dans l’intimité, dans le travail et dans la société. Alors peut-être qu’il est temps d’un peu moins parler, pour un peu plus faire. Peut-être qu’il est préférable d’accepter nos défaillances, nos limites et nos écueils, pour se concentrer sur ce que l’on peut réellement donner. Je crois aux micro-actions plus qu’aux grands récits. Je crois aux mains dans le cambouis plutôt qu’aux idéologies. Faire de son mieux à chaque instant passé sur cette terre. Qu’importe si parfois, ce « mieux » est minable, pourvu qu’il soit sincère. Je vous souhaite une journée d’alignement. #Bonjour
Ceci est un axe. C’est drôle comme souvent dans la vie, on a besoin de « grands discours ». Je ne parle pas des bonnes résolutions qui envahiront nos conversations dans les prochaines semaines, je pense plutôt à nos déclarations quotidiennes faisant état de nos diverses convictions, de nos engagements louables, et de toutes ces paroles servant à montrer, au bout du compte, combien nous sommes des individus formidables. Les entreprises, les marques, les groupes, les partis politiques, sont comme nous, ils bâtissent des récits, et à grand renfort de communiqués parfois grandioses, on se persuade tous que ce qu’on fait est formidable. Je n’émets ici aucune critique, car nous avons besoin de cela, nous avons besoin de mots pour nous rassurer, pour nous donner de l’élan, pour communiquer, pour attirer des gens, pour redorer nos égos et nos cœurs tremblants. Je suis la première à parler ici même d’éducation et de philosophie, à diluer chaque matin mon langage dans 2000 signes, les espérant suffisamment inspirants et construits. Le problème de tout cela n’est pas de le dire, ni même de l’afficher, la difficulté réside comme souvent dans la réalité qui accompagne nos propos. Le langage est beau lorsqu’il est au service d’une cohérence. Mais qu’en est-il lorsque la sincérité se dissout dans des pratiques chancelantes ? Lorsque les engagements se brisent sous le poids des apparences ? Lorsque la pensée et l’action sont si écartelées qu’on n’y comprend plus rien ? C’est ici que naît la défiance et c’est ce qui fragilise nos liens, dans l’intimité, dans le travail et dans la société. Alors peut-être qu’il est temps d’un peu moins parler, pour un peu plus faire. Peut-être qu’il est préférable d’accepter nos défaillances, nos limites et nos écueils, pour se concentrer sur ce que l’on peut réellement donner. Je crois aux micro-actions plus qu’aux grands récits. Je crois aux mains dans le cambouis plutôt qu’aux idéologies. Faire de son mieux à chaque instant passé sur cette terre. Qu’importe si parfois, ce « mieux » est minable, pourvu qu’il soit sincère. Je vous souhaite une journée d’alignement. #Bonjour
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