Ceci est capital. Hier, j’ai croisé un ancien élève. Celui-ci, je l’ai connu à 15 ans. A l’époque, il était particulièrement en colère après la vie. En colère après ses parents qui n’étaient jamais là. En colère après les adultes qui ne comprenaient rien. En colère après cette société qui n’offrait pas d’horizon. Dans mon souvenir, il n’était que provocation, poussant l’autre dans ces retranchements les plus extrêmes. Hier, j’ai failli ne pas le reconnaître. En dix ans, chaque trait de son visage avait changé. Ce n’est pas tellement qu’il avait vieilli, c’est simplement qu’il avait l’air apaisé. Je lui ai tout de suite demandé ce qu’il avait fait pour arriver à cette douceur-là. C’est alors qu’il m’a expliqué qu’il travaillait dans une association intervenant auprès d’enfants malades : « Vous savez Marie, j’ai juste trouvé comment me réparer et réparer un peu ce monde ». J’ai eu les larmes aux yeux. Il y a ce concept que j’aime tant, issu de l’hébreu, que l’on nomme le « tikkun olam » et qui décrit précisément cela. Il ne s’agit pas de sauver le monde, ni de le recommencer, mais modestement, avec toute l’humilité qu’impose ce geste, tenter de le réparer. Car en s’essayant à la réparation, en visant un peu plus de justesse, je crois qu’on fait autre chose que se donner bonne conscience. En s’engageant vers l’autre, on se transforme soi-même, on retrouve la force d’un sol sous nos pieds. Henriette Stienberg, secrétaire générale du Secours Populaire, le résume en ces termes : « Chacun doit se sentir responsable du fait qu’il vit sur cette Terre et dans ce monde et qu’il a une responsabilité à ce titre. Et cette responsabilité suppose de se préoccuper de ceux qui l’entourent. Certains n’ont besoin de rien et s’en débrouillent très bien. C’est parfait. D’autres rencontrent des difficultés beaucoup plus importantes et le seul fait de regarder l’autre comme on aimerait soi-même être regardé est porteur d’énergie et de capacité d’action. Je l’ai toujours vérifié et je le vérifie toujours ». Que se passerait-il, en nous et dans notre société, si aujourd’hui nous tentions tous de réparer ce qui peut encore l’être ? Je vous souhaite de sortir vos outils. #Bonjour
Ceci est capital. Hier, j’ai croisé un ancien élève. Celui-ci, je l’ai connu à 15 ans. A l’époque, il était particulièrement en colère après la vie. En colère après ses parents qui n’étaient jamais là. En colère après les adultes qui ne comprenaient rien. En colère après cette société qui n’offrait pas d’horizon. Dans mon souvenir, il n’était que provocation, poussant l’autre dans ces retranchements les plus extrêmes. Hier, j’ai failli ne pas le reconnaître. En dix ans, chaque trait de son visage avait changé. Ce n’est pas tellement qu’il avait vieilli, c’est simplement qu’il avait l’air apaisé. Je lui ai tout de suite demandé ce qu’il avait fait pour arriver à cette douceur-là. C’est alors qu’il m’a expliqué qu’il travaillait dans une association intervenant auprès d’enfants malades : « Vous savez Marie, j’ai juste trouvé comment me réparer et réparer un peu ce monde ». J’ai eu les larmes aux yeux. Il y a ce concept que j’aime tant, issu de l’hébreu, que l’on nomme le « tikkun olam » et qui décrit précisément cela. Il ne s’agit pas de sauver le monde, ni de le recommencer, mais modestement, avec toute l’humilité qu’impose ce geste, tenter de le réparer. Car en s’essayant à la réparation, en visant un peu plus de justesse, je crois qu’on fait autre chose que se donner bonne conscience. En s’engageant vers l’autre, on se transforme soi-même, on retrouve la force d’un sol sous nos pieds. Henriette Stienberg, secrétaire générale du Secours Populaire, le résume en ces termes : « Chacun doit se sentir responsable du fait qu’il vit sur cette Terre et dans ce monde et qu’il a une responsabilité à ce titre. Et cette responsabilité suppose de se préoccuper de ceux qui l’entourent. Certains n’ont besoin de rien et s’en débrouillent très bien. C’est parfait. D’autres rencontrent des difficultés beaucoup plus importantes et le seul fait de regarder l’autre comme on aimerait soi-même être regardé est porteur d’énergie et de capacité d’action. Je l’ai toujours vérifié et je le vérifie toujours ». Que se passerait-il, en nous et dans notre société, si aujourd’hui nous tentions tous de réparer ce qui peut encore l’être ? Je vous souhaite de sortir vos outils. #Bonjour
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