Rencontre avec Elias
@overtimeelias Konaté, jeune homme d’origines burkinabé et algérienne, né et ayant grandi dans le 19e arrondissement de Paris.
Passionné par l’escrime, Elias débute ce sport mais se heurte à une fracture sociale dans un club où il est l’un des trois racisés sur 300 licenciés. Ce sentiment de différence raciale affecte sa motivation, et il abandonne l’escrime.
Il se tourne alors vers le basket, découvert avec ses amis au terrain Curial. Attiré par la stratégie et la technique, il rejoint un club, mais se rend vite compte que la compétition ne lui convient pas. Il décide alors de se concentrer sur une carrière dans le milieu du basket, cherchant un rôle plus concret. À l’université, il est contacté par Overtime, un média qu’il suit déjà et qu’il rencontre au Quai 54. Demandant à être témoin de la culture du basket à Paris, Elias les reçoit au terrain Curial, ayant pris le soin d’avoir prévenu tout son quartier pour marquer le coup.
Parallèlement, Elias rejoint le collectif All Parisian Games, où il participe au développement de l’événement sur les réseaux sociaux. Cette période, entouré de personnes partageant ses valeurs de transmission et de culture basket, devient pour lui la plus enrichissante.
Du côté familial, le choix d’Elias est mal compris. Dans une culture où la priorité est de « survivre » en trouvant un travail stable, il est difficile pour ses proches de concevoir qu’on puisse vivre de sa passion. Ce n’est qu’en 2022, après une campagne avec Jordan, que sa mère commence à réaliser l’ampleur de son travail en voyant son visage sur un panneau publicitaire dans le métro.
Le parcours d’Elias a été semé d’embûches. Il a traversé des phases sombres mentalement, mais a continué d’avancer pour « survivre ». Ce n’est qu’en prenant conscience de ses difficultés émotionnelles, grâce à son ami
@newlittlegiant qu’il a trouvé la force de faire face.
L’aspect communautaire du basket est essentiel pour Elias. Organiser des événements pour les jeunes de son quartier et transmettre la culture basket est une priorité. Il veut redonner à la vie ce qu’il a reçu : l’encadrement, la confiance et le soutien de son collectif et de son quartier.