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Le printemps en automne, l’ami qui l’absence pardonne, quand la musique donne.
Sorte de haïku raté mais la journée était belle.
80 0 2 months ago
Portraits des jours joyeux !
141 11 3 months ago
Stat crux dum volvitur orbis.
Bonne nuit !
70 6 3 months ago
Une maison de famille se reconnaît à ceci : aux assemblages absurdes, aux compositions faites d’elles-mêmes. Il n’y a pas de calcul, il y a simplement l’évidence du fait : une statue de la Vierge Marie a été mise devant un tableau enneigé puis un Rubicube a été posé à côté, au gré d’un enfant porté ou de la distraction d’une nièce. La vie existe par ce désordre apparent qui s’explique finalement comme la preuve éclatante d’un ordre supérieur : une maison vit, une famille y vit !
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Photo 2 : nécessairement, ça inspire !
207 13 4 months ago
C’est un endroit qui ressemblerait à l’Eden, au Paradis. Il y a des futas qui sèchent sur la terrasse et c’est joli. On le dirait rude, l’amour dure longtemps et la vie sereine plut au million d’âmes nées.
À l’occasion d’un si beau mariage, j’ai découvert Minorque et c’est un avant-goût certainement des douceurs célestes. Imaginez, des amis, du soleil, des croquettas, du bonheur plongé dans une eau limpide. On y trouve des fêtes de village, des chevaux cabrés, des poissons colorés, une vie passée à chercher la fraîcheur, des Madones en larmes qui rappellent les hommes à ce que la vie a de dur, des listes à la Prévert de joies et de chemins de terre !
Viva la boda !
130 2 4 months ago
Je les ai trouvés beaux, à s’embrasser entre deux passages piéton. Rien n’existait d’autre que leur embrassade, enflammée, sans vraiment de filtre.
Les automobilistes les voyaient-ils, ces deux amoureux ?
106 4 5 months ago
Entre improvisations daftpunkiennes, poésie des jeux d’orgue, très littérales penny loafers, toiles de maître et félicité des mariés, c’était beau de voir l’amour à l’œuvre. Vivent les mariés !
85 2 5 months ago
Quand on est la ville de la porcelaine, on se doit d’être scrupuleux sur la tempérance et les règles de vie !
C’est ainsi que Limoges est devenue capitale mondiale des panneaux d’interdiction, passant devant Murano : la Mecque des maîtres verriers a en effet cédé devant les défenses limougeaudes (les défenses étant, par homonymie, bien connues du limousin pour ce qu’on les trouve également chez les éléphants, visiteurs récurrents des magasins locaux). Oui, après des années au coude à coude, la défaite italienne s’est jouée sur un panneau « È vietato salire sulla sedia, salvo in caso di lampadina difettosa » bien trop conciliant.
Désormais tenante du titre, la ville où siègent également Weston et les interrupteurs Legrand s’est imposée comme la référence des interdits.
C’est ce que vous pourrez retrouver dans un prochain ouvrage « Limoges, des ostentions de reliques aux ostentations de pancartes ».
114 0 6 months ago
Pourquoi déterrer cette photo ? Parce qu'elle vaut le coup : Aude rit, rien n'est posé, tout est au naturel et le charme est là ! C'était le 3 décembre 2023, il y a longtemps ou non, six mois ont passé, l'excuse est bonne pour ne pas en savoir vraiment plus : avions-nous goûté les divines carbo de Christelle ? Avions-nous bu le coup avec Mickael ? Avions-nous croisé des ombres ? Avions-nous bien dansé ? Nous sommes-nous contentés de la musique kitsch et des amis ? Tout ce que je sais, c'est que nous devions être heureux, parce qu'on ne rit pas comme Aude quand le cœur n'y est pas !
113 5 7 months ago
Quand j’ai demandé au fleuriste si ces lys des Andes tiendraient longtemps, il m’a répondu avec une pointe de fierté (et le zèle du commerçant ?) qu’elles seraient fringantes au moins quinze jours tant que je changerai l’eau tous les jours.
Alors je m’applique, au saut du lit, à changer l’eau. J’ai même fixé la règle de couper légèrement les tiges tous les deux jours, afin qu’elles gardent de la hauteur dans le vase, afin qu’elles respirent, afin aussi de choisir la voie médiane qui oppose partisans et adversaires des tiges raccourcies — je suis homme de consensus.
Le résultat, une semaine après, est frappant : elles tiennent. Me reviennent en mémoire trop de promesses de fleuristes (qui valent bien celles des Gascons) me vendant en bouquet une fleur qui porte déjà sa fin à la boutonnière. Et je rends grâce à la prescience de cet honnête artisan du pistil.
Si j’ai pris cette photo et si je la publie ici, c’est que je crois à ce souvenir : quinze jours, c’est bien peu à l’échelle d’une vie d’homme et je n’ai pas une destinée de papillon. J’ai envie de croire, oh naïvement, à cette mémoire gardée vive ici tant que Mark Z. le voudra bien : je lutte contre l’éphémère pour inclure les temporalités alternatives à ma propre existence. Et ainsi, bien après la mort de ces fleurs, quand tous les pétales auront chu, quand la beauté de la fleur sèche elle-même aura été vaincue par un déménagement, quand le fleuriste aura fait cent mille autres promesses, moi, je me souviendrai de ces lys des Andes et je me dirai que je les ai choyées et aimées et que j’ai aimé le jeu de leur vase translucide, tandis que les fenêtres faisaient un courant d’air.
169 14 7 months ago
Il traînait là, beau, nécessairement beau. Peut-être qu’il tirait sa beauté de n’être pas unique : c’est un produit manufacturé. Mais par sa reproduction technique et le cœur que j’y ai mis, il est devenu cet objet qu’on oublie sur un coin de table, avant de partir avec, de le corner, de l’annoter.
Oh pour tout vous dire, c’était à l’anniversaire d’une précieuse personne, il était bien probable que quelqu’un eût ce roman sur sa table de chevet. Mais à le voir comme un objet très usuel, utilisé, j’ai été ému.
101 4 7 months ago
L’étendoir à pâtes, ah ça c’est quelque chose !
Du moins c’est ce qu’on dit lorsque, se piquant de cuisine, on a écarté l’évidence même : une plaque de marbre de 70 kg, on n’a quand même rien fait de mieux pour étaler des tagliatelle !
À ce petit jeu, nécessairement, la poésie de la pierre est incontournable : sûre d’elle, sans concurrence depuis que Michel-Ange en a fait sortir un David à la fronde molle, elle a l’élégance et le port de tête qui sied aux grandes puissances, cachant bien son jeu exterminateur et dominateur.
Bref, le marbre a cette morgue qui ne souffre aucune contradiction. Ainsi, qu’on y étale des flans (ô joie des sens !), des pâtes (ô grâce de la simplicité !) ou de l’alcool ménager (oh malheureux !), l’étal demeure dans sa rectitude bienheureuse.
J’aime bien, cette ambiance toute de fabrique, de mitron et d’Italie !